IV - Les limites technologiques et éthiques des OAI
Dans cette dernière partie, nous allons étudier plus attentivement les possibilités futures qu'offrent la science sur l'implantation d'organes artificiels, et en cas de généralisation de ce procédé, quelles limites éthiques et technologiques se posent.
Nous savons que le fonctionnement d'un organe est dû à sa liaison avec le cerveau. Or, pour implanter un organe artificiel, il faudra le relier au cerveau, ce qui nécessite une intervention sur la moëlle épinière. Une intervention de la sorte entraîne toujours un certain nombre de risques importants (telle que la paralysie partielle ou totale). Malgré cela, de nombreuses recherches sont en cours, et de plus en plus de solutions s'offrent aux patients.
Ces opérations touchant toutes aux liaisons nerveuses et cervicales, ce type d'intervention est très lourd et dangereux. En effet, tant la moëlle épinière que le cerveau sont très fragiles, et la moindre détérioration peut entraîner des dommages importants voire irréversibles en l'avancée actuelle de la science. De plus, il existe de nombreuses contraintes technologiques, notamment en rapport avec la taille de l'organe artificiel à implanter, et la difficulté de relier un matériel mécanique à un corps organique. Cependant, certains cas se traitent beaucoup mieux que d'autres. Ainsi, une greffe de bras artificiel raccordé à l'épaule est maintenant possible : de nombreux chercheurs ont constaté qu'il était possible de mouvoir un bras artificiel en harmonie avec les mouvement de l'épaule du patient. Ici, on constate que le bras artificiel n'est pas directement relié au cerveau, mais utilise l'épaule comme intermédiaire.
Certaines personnes sont cependant opposées à la greffe d'organe artificiel sur un patient. En effet,
ce phénomène amène la question de la limite entre l'état de corps organique et de machine.
Au XXIème siècle, à l'ère de la robotisation et des avancées en nanotechnologie, une peur de plus en plus répandue est que la machine remplace l'Homme : un individu possédant un bras, un oeil, une trachée,
un coeur, un rein artificiel est-il plus humain que machine ?
Cette question, que beaucoup se posent, soulève encore des polémiques. D'autres pensent que sauver une vie humaine, ou rendre sa mobilité ou son indépendance à quelqu'un ayant perdu un membre ou un organe
passe avant ces considérations, même si une opération de ce type engendre un coût financier important, ne permettant pas à tous d'y avoir accès.